Frederic Schlick

Frederic Schlick (1935 - 2006) Nous sommes reconnaissantes à Monsieur Francis Couvreux pour cet hommage rendu en souvenir à notre mari et père. « C’est sans doute à cause de son parcours atypique que Frédéric Schlick n’a pas eu la reconnaissance qu’il méritait. Car ce n’est qu’à l’âge de la retraite, après une vie professionnelle bien remplie, qu’il se consacre uniquement à sa passion, le jazz. Il aimait surtout Art Van Damme, Toots Thielemans, Stan Getz et George Shearing.

C’est Art van Damme qui l’encouragea à enregistrer un disque de jazz, acceptant même de cosigner quelques titres avec lui. Biréli Lagrène , contacté pour participer à cet enregistrement, l’incita à se lancer dans une carrière européenne d’accordéoniste de jazz. C’était un vrai jazzmann, sensible à la belle mélodie et aux belles harmonies, aussi à l’aise sur les ballades que sur tempo vif. Sa musique était et restera lisible et agréable, sans esbroufe ni démonstration.

Il sut toujours s’entourer d’excellents musiciens : Franck Wolf, Pascal Schumacher, Didier Hoffmann, Pilou Würtz, David Petrocca, Jean-Philippe Rominger, Armin Heitz ou Jim Grandcamp. Il enregistra même un CD avec André Ceccarelli, Diego Imbert et Biréli Lagrène , dont il paya les séances sur ces propre deniers . Ces musiciens chevronnés ne seraient sans doute pas venus cachetonner avec un inconnu s’ils n’avaient pas reconnu le talent de Frédéric Schlick.

On peut juste regretter qu’´ils ne l’aient pas un peu plus soutenu, en l’invitant à jouer en Club à Paris, par exemple. Il fut davantage reconnu en Allemagne ou il se produisait aux côtés de Pouro Sinto, Joe Bawellino, Ferry Baierl ou Wedeli Köhler. Il utilisait de manière personnelle ce langage classique de l’accordéon jazz. En excellent instrumentiste, il swinguait et improvisait avec feeling et sensibilité, dialoguant d’égal à égal avec ses prestigieux partenaires.

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